Des éleveurs polyvalents

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Entre l’élevage des vaches laitières, la polyculture et la gestion durable de leurs exploitations, le travail, le savoir-faire et l’engagement des agriculteurs sont essentiels pour atteindre la qualité et le succès du beurre Charentes-Poitou AOP.

L’implication des éleveurs est l’ingrédient n°1 du beurre Charentes-Poitou AOP.

Ils sont 1 800, répartis sur 750 exploitations agricoles dans les 5 départements de l’aire d’appellation (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne et Vendée).
Leur rôle regroupe plusieurs facettes. En tant qu’éleveurs, ils sont tout d’abord responsables de leurs troupeaux, qu’il faut alimenter, traire et soigner quotidiennement.

Mais pas seulement. Ce sont eux également qui produisent la nourriture animale. Ils cultivent donc leurs propres fourrages et céréales, qu’il faut gérer, semer ou récolter toute l’année. Tous les jours, guidés par la passion, ces éleveurs-cultivateurs veillent sans relâche au bien-être et au confort des animaux (régulièrement contrôlés), à l’entretien de la ferme et du matériel.

Ils contribuent à la préservation des terres et des paysages, participent à la vitalité du monde rural, à la préservation et au rayonnement du terroir. Ils sont les acteurs à part entière d’une filière économique dynamique sur le territoire. Ce sont aussi des éleveurs engagés pour l’avenir, ouverts aux solutions destinées à moderniser les exploitations et à lutter contre le réchauffement climatique.

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C’est un métier exigeant qui demande une implication totale, mais nourrir les consommateurs avec des produits de qualité, il n’y a rien de plus motivant. 

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Alexis, salarié agricole, futur exploitant à Vernoux-en-Gâtine (Deux-Sèvres).

Les troupeaux

Les éleveurs engagés dans le cahier des charges du beurre Charentes-Poitou AOP gèrent des exploitations familiales à taille humaine. Les troupeaux rassemblent en moyenne 75 animaux et peuvent se composer de différentes races, selon les affinités de l’éleveur.

Réputée pour sa forte production laitière (jusqu’à 10 000 litres de lait par an), la Prim’Holstein est fortement représentée. On la reconnaît à sa grande taille, à sa robe noire et blanche (pie noire) ou parfois rouge. Cette race assimile bien les fourrages et présente une morphologie particulièrement adaptée à la traite et à la mise-bas. Très précoce, elle connaît une croissance rapide. Les génisses peuvent vêler très tôt, vers deux ans. Au-delà d’être abondant, son lait est aussi apprécié pour son fort taux protéique. Celui-ci regroupe les matières azotées, dont les protéines.

D’autres races sont également présentes pour la production du lait destiné à la fabrication du beurre Charentes-Poitou AOP : la Montbéliarde, la Normande, la Maraîchine.

Une vache qui produit du lait selon le cahier des charges de l’AOP, produit environ 8 000 litres de lait par an, qui permettent de fabriquer 350 kg de beurre environ.

Le rituel de la traite

La traite est une étape essentielle pour la qualité du lait. Elle s’effectue deux fois par jour, matin et soir. Qu’elle soit robotisée ou manuelle, l’éleveur respecte scrupuleusement de nombreuses règles d’hygiène. Le matériel de traite doit être parfaitement propre, désinfecté et en bon état de fonctionnement. Des contrôles sont régulièrement opérés par des prestataires agréés.

Le lait est transféré et stocké dans un tank jusqu’à la collecte du lait (sous 72h maximum), où il est agité et maintenu à une température entre 2 et 6 degrés.

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En tant qu’agriculteur, on a plusieurs casquettes et c’est aussi ce qui fait la richesse du métier. Que ce soit avec la polyculture, la composition des rations, le génotypage…, il y a toujours quelque chose à améliorer.

 

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Jean-Pierre, éleveur associé en GAEC